Sylvie Guillermin, fascinée depuis toujours par le pouvoir de la musique et du chant et par leurs interactions dans le domaine chorégraphique, jongle et articule ces entrelacs artistiques dans des pièces telles que « Comme toi et moi », « Nous ne sommes pas des oiseaux, Opus 2 » ou « Birds sur la Branche » et plus récemment dans son solo « Pièce à vivre ».
C’est lors de cette dernière création que le chant devient plus présent, la voix intégrant entièrement le corps dansant. La chorégraphe se lance dans cette communion fragile entre le souffle de la danse et le souffle du chant, enrichissant par ce revers artistique, poétique et osé, l’écriture du spectacle. De manière naturelle, ce solo est souvent présenté avec Arash, en duo « live », permettant l’échange direct entre eux par la voix, le texte et le chant.
Après tant de collaborations, la création de ce duo avec Arash paraît évidente afin d’aller encore plus loin dans la rencontre entre musicien et danseuse.
En création, la forme duo permet des allers-retours interactifs, souvent efficaces et vite constructifs dans la recherche. Dans cette structure intime, sans interlocuteur extérieur qui interfère le dialogue, la confiance s’installe : les questionnements, envies, propositions sont en ouverture directe sur les territoires de l’autre. C’est une forme heureuse où chacun apporte des énergies nouvelles, une façon imprévue de penser, oser, fabriquer. Du fait de la mixité des champs artistiques, le jeu sillonne des chemins inexplorés, inexploités, suscitant une partition inattendue, hors cadre : « concert dansé » ou « danse concertée » pour « concertistes désaxés ».
De premier abord, l’installation scénique ressemble à celle classique du musicien en concert, avec ses instruments, ses câbles, son micro… La danseuse s’y ajoute de manière poreuse, osmotique, s’insinuant dans tous les creux du plateau. Dans ce terrain d’inventions, chacun peut utiliser l’espace de l’autre, s’y retrouvant avec lui ou pas, entre assonance et dissonance des corps et des voix. De même, sur le plan de la forme artistique, le musicien peut danser, la danseuse peut chanter ou jouer d’un instrument. Les liens se créent avec la lumière et le light painting, mettant en relief les actions et matiérant la scénographie. Il amène une lecture supplémentaire à cette forme de rencontre atypique. Il appuie le propos tout en lui donnant une dimension poétique, magique et sans omettre de parler des faiblesses, des peurs, des doutes, des sentiments que l’être humain a souvent tendance à cacher.
Chorégraphie, texte, chant, interprétation : Sylvie Guillermin
Musique, texte, chant, interprétation : Arash Sarkechik
Assistante à la mise en scène : Fanny Chiressi
Regard artistique : Déborah Salmirs
Création lumières et lightpainting : Julien Huraux
Costumes : Clara Ognibene
Scénographie : Catherine Bechetoille
Son : Thibaud Grimonet
Développeur logiciel : Aurélien Conil
Mécénat : Double DSUne production Association Poétiques Industries / Cie Sylvie Guillermin
En coproduction avec : Grand Angle - Pays Voironnais, La Rampe/La Ponatière - Echirolles
Avec le soutien de : Ville de Grenoble, Département de l’Isère, SPEDIDAM, L’Ilyade - Seyssinet-Pariset, La Fabrique Jaspir - Saint Jean de Bournay, CIMN - Grenoble, La Source - Fontaine, L’Odyssée - Eybens, salle Olivier Messiaen - Grenoble, Le Pot Au Noir -Saint-Paul-lès-Monestier